Pour les parents de ce monde qui me liront ce soir, je crois en rejoindre plus d’un avec mon sujet! J’ai remarqué, avec mon petit fiston qui grandit de jours en jours, que les gens exercent sans cesse une énorme pression sur les enfants, même tout petits! On dirait que nos enfants n’évoluent jamais assez rapidement! Et là, j’ai presque envie de vous énumérer une longue liste de « standards chez les tout petits »: il est supposé se tenir la tête à x mois, il doit rouler du dos au ventre et du ventre au dos à x mois, il doit ramper ou marcher à quatre pattes à tel âge, il doit tenir son biberon à x mois ou manger seul avec sa cuillère, il doit dire au moins 18 mots à 18 mois, il doit marcher avant ses 18 mois, il doit boire au gobelet, etc… Et là, je me restreins qu’à ceux-ci! Parce que la liste serait encore longue! Lorsque j’ai vu grandir mon petit homme, particulièrement durant sa première année, tous ces prérequis trottaient en permanence dans ma tête, au point de me créer des fausses inquiétudes: « Pourquoi n’est-il pas capable encore de manger seul avec sa cuillère? Pourquoi ne marche-t-il pas encore? Pourquoi, pourquoi, pourquoi??? » Bref, la pression venait de toutes parts et tous côtés. Plusieurs, même des inconnus, me faisaient remarquer que mon petit homme ne marchait pas encore à treize mois, ou à quatorze moi… Jusqu’à ce que lui décide qu’il voulait marcher. Du haut de ses seize mois, il s’est mis debout et a tout simplement marché! Mon fiston n’avait tout simplement pas d’intérêt avant pour marcher! C’est la même histoire en ce qui concerne le gobelet ou la cuillère, ou encore, la parole. Et j’ai beaucoup aimé la réflexion d’une personne, lorsque mon garçon avait quinze mois et qu’il ne marchait pas encore. Elle a dit: « Tu sais, ton petit homme va marcher quand lui le voudra bien. Il ne sert à rien de le forcer! Il marchera quand il marchera, point final! Les autres n’ont rien à redire! ». Même les infirmières me mettaient de la pression en me faisant répondre à un questionnaire et en critiquant ma façon d’agir avec mon bébé. Je le « couvre » trop. Je devrais le laisser pleurer jusqu’à ce qu’il me demande lui-même son lait, et ce, même si je dois le laisser se fâcher durant des heures, quitte à ne pas lui donner dutout son lait. J’en suis incapable, désolée! Et pourtant, maintenant, il sait très bien se faire comprendre quand il veut quelque chose! Encore une fois, mon garçon l’a fait lorsqu’il a été prêt. Vous savez, tous les enfants n’apprennent pas de la même façon et au même rythme. Pourquoi doivent-ils suivrent ces standards absolument? Je comprends que ces caractéristiques de développement peuvent permettre de diagnostiquer ou de supposer un trouble plus sérieux chez un enfant, mais de là à exercer une telle pression sur les épaules du parent, je trouve cela exagéré quelque peu…
Maintenant, avec mon deuxième enfant, beaucoup de choses qui me stressaient avant sont prises plus à la légère. Et ça ne fait que du bien de ne pas surveiller ses faits et gestes à la loupe et de toujours me référer à un livre ou à une liste de développement pour vérifier si mon enfant évolue à un rythme « normal »! Mes enfants grandissent et évoluent à leur rythme, que je respecte. Je leur fais confiance, voilà tout!!!!
J’ai pris de l’avance pour demain, puisque ce sera le 24 décembre, et donc le réveillon de Noël. Donc beaucoup d’ouvrage en perspective pour demain!!! Et en plus, j’avais de l’inspiration!!!
Catherine, si tu pousses ta réflexion plus loin,tu vas te rendre compte que c’est la même chose en éducation…
Je sais! J’y pensais en écrivant l’article!!!
En lisant ce billet, j’ai aussi pensé au monde de l’éducation!
Je viens de terminer de lire ton article et je pense comme toi sur ce sujet. Par contre, il faut être fait fort pour ne pas être atteint par les pressions des autres. Veux, veux pas, ça nous touche un peu ce qu’il dise de notre enfant, surtout lorsque ç’est notre premier, on est moins sur de nos compétences parentales.
Merci pour ce texte!!!!!
Merci Mélanie!!! C’est vrai que chaque commentaire ou regard me fait quelque chose, mais il faut que je me parle pour ne pas m’en soucier!! Et il y a toujours une gentille personne qui te dit :«Ne t’en fais pas, c’est normal!», ou «Ne t’en fais pas, je sais ce que c’est avoir des enfants!!».
Je crois que cette façon de (Pousser) les enfants est simplement le reflet d’une peur cachée et tabou. On dirait qu’il y a de plus en plus de maladies infantiles, de troubles du comportement..d’attention..du langage… donc inconsciemment on se dit que si notre enfant ou celui d’une autre suit la courbe d’apprentissage dite normal, c’est qu’il ne souffrira pas d’un de ces troubles ou d’une maladie. J’imagine qu’on retrouve un certain réconfort dans la comparaison.
Oui, effectivement, tu as bien raison Jenny!