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Un p’tit dernier, ça représente beaucoup pour les parents…

C’est de le regarder dormir en se disant combien il est beau et combien ça va nous manquer, au lieu de s’endormir avec lui pour récupérer notre sommeil…

C’est de ne pas pouvoir s’empêcher de donner tout plein de bisous sur ses belles joues et ses belles petites menottes tout en sachant que trop tôt, il ne voudra plus se faire câliner de la sorte, indépendance oblige…

C’est de toujours tenter de se rappeler à quel âge donc les plus vieux ont passé l’étape de la première nuit, des premières céréales ou du moment où les fameuses coliques ont arrêté…

C’est de le surprotéger quant à son grand frère et sa grande sœur qui ne réalisent peut-être pas toujours à quel point c’est fragile ce petit être…

Mais c’est aussi à ce moment qu’on se dit que bientôt seront finies les couches, jusqu’à ce que nos enfants aient eux-mêmes des enfants…

Qu’on se dit que bientôt, nous pourront faire du ski en famille, du kayak ou plein d’autres sports…

Que maman va retrouver son corps…

Malgré tout cela, le p’tit dernier de la famille restera toujours bébé dans le cœur de sa maman, parce que chaque jour qu’elle le voit grandir, son cœur est déchiré entre le désir de le garder auprès d’elle pour le cajoler et le désir de le voir s’épanouir et évoluer…

Le p’tit dernier de la famille, c’est aussi celui qui aura une dose d’amour immense, vu la grandeur de cœur de ses parents, mais aussi de son frère et sa sœur!!!xxx

 

Depuis quelques temps, en fait, pour être honnête, depuis que je vois mon garçon évoluer et vivre différentes étapes de sa vie d’enfance, je suis témoin de tout plein d’incompréhensions… En voici plusieurs exemples… Pour ces exemples, je répondrai en tentant de m’immiscer dans les neurones de mon fiston! Après tout, je suis une maman 101!!

1) « Il est beaucoup trop gâté cet enfant-là! »
« Non, je ne suis pas gâté! J’ai simplement BESOIN de mes repères pour bien fonctionner (autant sensoriels, moteurs, que physiques). Par exemple, si on vient me porter à la garderie et que ma mère a oublié de mettre dans mon sac ma balle préférée que je traîne partout avec moi, je me sentirai perdu et insécure. Je risque de chercher ma balle toute la journée, car dans ma routine habituelle, je l’ai toujours… »

2) « Pourquoi me repousse-t-il? Il ne me reconnaît pas? »
« Non, je te reconnais, mais j’ai BESOIN que tu respectes ma bulle. Je vais peut-être aller te voir de plus près, mais avant, j’ai BESOIN de t’observer, de te replacer dans ton contexte habituel (où est-ce que je te vois habituellement, avec qui, etc…). »

3) « Il est mal élevé. Il crie en public! »
« Non, je ne suis pas mal élevé. J’ai BESOIN de me faire comprendre et je n’ai pas trouvé d’autres moyens. Je ne suis pas capable encore de comprendre les règles informelles. J’ai BESOIN d’apprendre ce qui est bien et ce qui est mal. »

4) « Il ne parle pas encore à 3 ans?! A-t-il une déficience intellectuelle? »
« Non, je ne présente pas de déficience intellectuelle. J’ai simplement BESOIN d’observer les gens se parler, d’encoder tout le langage que j’entends, et surtout, de trouver l’utilité du langage. Une fois que j’aurai compris l’utilité du langage et que je me sentirai prêt à l’utiliser pour faire mes demandes, je le ferai. Pour l’instant, je me débrouille du mieux que je peux pour faire comprendre mes BESOINS! »

5) « Avez-vous peur de sortir avec lui? »
« Non, mes parents se font un plaisir de m’emmener à différents endroits. Par contre, chaque nouvel endroit me demande un effort immense pour remarquer et mémoriser tous mes repères. De plus, j’aime bien me retrouver à la maison, dans mon espace habituel, puisque je n’ai pas à réfléchir à tout ce qui m’arrive, à surveiller les stimuli qui m’entourent et aussi parce que je peux jouer librement. »

6) « Ce n’est pas un jeu d’ouvrir et de fermer les portes! »
« Non, pour moi ce n’est pas un jeu. Comme je ne suis pas encore habile à jouer à faire semblant, ouvrir et fermer les portes me permet d’exprimer mon BESOIN de découvrir le fonctionnement physique des systèmes ou des choses qui m’entourent! De plus, lorsque je quitte la pièce pour aller ouvrir et fermer une porte, c’est peut-être aussi parce que je veux me retrouver seul et que j’ai BESOIN de calme autour de moi! »

7) « Monter et descendre les escaliers n’est pas un jeu non plus! »
« Non, lorsque je monte et descends les escaliers, c’est parce que j’ai BESOIN de percevoir l’espace que mon corps occupe dans mon environnement physique. J’aime aussi sauter pour voir comment réagit mon corps! »

8) « Il n’est pas encore propre à 3 ans! »
« Je sais, je ne suis pas encore propre, mais pour moi, la propreté n’est pas un BESOIN prioritaire puisque depuis que je suis né, mon repère est ma couche. Ma routine est ainsi faite. Donc la toilette ou le petit pot me fait peur. Je ne saisis pas encore comment cela fonctionne et ça m’effraie. Lorsque je me sentirai prêt, ou peut-être aussi lorsque je verrai ma petite soeur aller sur la toilette, j’aurai moins peur! »

9) « Il est bien difficile! Il ne mange rien! »
« Non, je mange des aliments auxquels je suis habitué. J’aime plusieurs aliments, mais j’ai BESOIN qu’ils soient apprêtés de la même façon, c’est ma routine! »

10) « Il tousse et il ne s’endure pas aujourd’hui! »
« J’ai moi aussi mal à la gorge lorsque j’ai un rhume, et j’ai BESOIN de l’exprimer. Je ne comprends pas ce qu’il se passe dans ma gorge. Ça pique et ça fait mal. Habituellement, je ne ressens pas cette douleur… Je ne comprends pas ce qui m’arrive et ça me fait peur! »

11) « Il est indépendant! »
« Non, je ne suis pas indépendant. Je n’ai pas BESOIN de vous coller à chaque instant pour vous dire que je vous aime. Au contraire, j’ai énormément BESOIN de vous, de votre compréhension et de votre temps pour m’épanouir! »

Il y en aurait encore beaucoup à dire, et comme vous avez pu le remarquer, le mot qui revient souvent, ce n’est pas « capricieux », « difficile », « mal éduqué », mais plutôt BESOIN. Le spectre autistique, pour moi, c’est comme un fantôme, un spectre, qui suit notre enfant pas à pas… Il n’est pas apparent, mais il modifie le comportement de notre trésor. Ce « fantôme » le suivra probablement toute sa vie, mais s’il devient compris au lieu d’être invisible, une grande partie de la victoire sera gagnée, parce que les gens cesseront de juger et pourront mieux comprendre les BESOINS de ces enfants… C’est peut-être utopique de ma part, c’est peut-être trop demandé, parce que je ne le me cacherai pas, moi-même, lorsque je fais face à l’inconnu, une certaine crainte s’installe. Cependant, mon coeur de maman est maintenant beaucoup plus sensible aux jugements des autres, et ce coeur devra se former une carapace solide pour montrer à son petit homme que sa maman a confiance en lui et que dans la vie, nous devons foncer, malgré les regards qui se dirigent parfois droit sur nous!!!

Bonsoir à vous, parents 101!

Depuis la naissance de mes enfants, je trouve tellement qu’il est difficile de parler au téléphone! Fini les discussions qui durent une heure! Fini les potins, le chialage, les confidences! Bref, c’est notre bien-être mental qui écope! Non, farces à part, on dirait que chaque étape de la vie de nos enfants apporte son lot d’inconvénients téléphonique! Ça peut paraître futile comme ça, mais lorsqu’une maman est à la maison durant son congé de maternité (ou à temps plein), et que ses seules conversations d’adulte à adulte sont le soir au téléphone (parce que papa 101 est épuisé au retour du travail et ne tient pas nécessairement à discuter, particulièrement quand il commence par: « Bonjour maman 101! As-tu passé une belle journée? Qu’as-tu fait? » et à nous de répondre: « Aujourd’hui, j’ai consolé bébé qui a pleuré le trois quart du temps parce qu’il avait des coliques, j’ai nettoyé deux fois mon chandail en raison d’une montée de lait ou tout simplement parce que bébé rejetait une gorgée de trop, j’ai changé sa couche cinquante mille fois parce qu’il avait mal au ventre et on devine la suite… Bref, penses-tu vraiment que ma journée a été digne des vacances dans les pays chauds? » Ce qui coupe court à la conversation lorsqu’il voit notre tolérance aux questions « non-réfléchies! ». Je ne veux pas paraître indigne comme maman, mais ce sont des journées types dans la vie d’une nouvelle maman, seulement que j’ai omis de dire tout le bonheur que ces petits monstres 101 nous apporte 😉 Mais bon, on revient à nos moutons!
Lorsque nos petits trésors sont nouveaux-nés, les seules heures possible pour tenir une conversation téléphonique sans être dérangée serait au beau milieu de la nuit quand tout le monde dort sauf nous!

Lorsqu’ils arrivent à un ou deux ans, nous avons le boulot le jour et le soir, c’est le souper, les bains, la vaisselle, le repas du lendemain… Bref, lorsque nous sommes prêtes à parler au téléphone, il est 21h00, et nous tombons de fatigue…

Ensuite, lorsque 3 ans arrive, tout est calme à 19h00. Fiston joue tranquillement avec sa petite soeur. Enfin! Quelques minutes pour parler de tout et de rien avec ma meilleure amie! Ou encore, du temps pour discuter avec un parent d’élève parce que j’ai passé ma journée à courrir partout comme une folle hystérique et hyperactive! Dès que j’ai terminé de composer le numéro et qu’une personne me répond au bout de la ligne, ça y est: c’est le cahos, ils veulent s’arracher les cheveux de sur la tête, et même s’entretuer! Fini la discussion, on oublie ça!

Ensuite, vers 4-5 ans, lorsqu’ils nous voient avec l’accoustique, ils veulent nous la prendre pour parler à notre place! Et parfois, la personne à l’autre bout du fil n’a aucune envie d’entendre un petit humain parler de ses folles aventures de partage de jouets, de toilette, de maman ou papa 101 qui a dit un gros mot par mégarde (ou jargonner tellement vite qu’on en comprend la moitié)!

Plus tard viennent les éternelles questions existentielles comme si leur vie en dépendait, toujours au moment où nous parlons au téléphone, comme par exemple: « J’ai faim maman! Quand est-ce qu’on mange? » ou encore: « Comment est arrivé le petit frère de Lucas dans notre classe? (Comme si j’allais expliquer comment se font les bébés pendant que je suis au téléphone!).

À l’adolescence, ils sont tout simplement accrocs aux téléphones, cellulaires (je crois que ce mot ne fait plus parti du dictionnaire technologique de nos jeunes), IPod, IPhone et compagnie! Il est difficile de partager un repas en famille sans entendre une sonnerie ou sans sentir vibrer toute la maison!

À l’âge adulte, nous cherchons la moindre occasion pour pouvoir enfin parler au téléphone, en guise de repos et de temps pour soi quand bébé s’est enfin endormi… Les seules fois où nous voudrions banir le téléphone à jamais, c’est quand nous avons finalement réussi à endormir notre petit bout de choux 101 et que tout à coup, la sonnerie se fait entendre… pour finalement se dire que nous serions tellement bien sans téléphone!!!

Ce soir, je ne peux m’empêcher de vous raconter cette anecdote en ayant un petit sourire !!! Je vous mets en contexte: vendredi soir, la fatigue de la semaine a totalement mis à plat le peu d’énergie restant… Une petite coupe de vin en soupant pour les parents 101! Ha!! Que le vin est meilleur le vendredi soir! Lorsque ma petite princesse 101 fait dodo, et que mon petit prince 101 se repose sur le lit de maman et papa, maman 101 décide de se faire couler un bon bain chaud! Un petit quinze minutes reposant pour bien finir la semaine! Une fois dans le bain, mon garçon vient me voir. À ma grande surprise, il a enlevé sa couche. Je me dépêche donc de me laver les cheveux rapidement en lui disant que s’il avait envi de faire un petit « pipi pot », il devait s’asseoir sur son trône!!! Mais non! Ne faisant ni un, ni deux, mon petit homme ferme les lumières de la salle de bain. Pas encore assez grand pour les rallumer, je dois donc me résoudre à terminer mon bain dans le noir! Tout-à-coup, j’entends un petit « ruisseau » et vois le plancher reluire au loin… Ah non! Mon petit prince a décidé de faire son pipi sur le plancher, dans le noir! En ayant de bonnes intentions, il décide alors de prendre MA serviette pour essuyer SON « dégât »! Maintenant, je dois donc me résoudre à terminer mon bain dans le noir, à en sortir sans me sécher et à pilasser pieds nus dans le pipi de fiston (à moins d’être gymnaste professionnelle, ce que je ne suis pas dutout)! Alors un coup parti, maman 101 s’est transformé en femme de ménage 101 puisqu’à laver le plancher de la salle de bain, j’ai sorti le grand jeu et j’ai décidé de laver les planchers au grand complet!

 

Sur ce, mon repos sera bien mérité!!

 

À toutes les mamans 101 de ce monde, et à tous les papas 101 également, je vous souhaite une nouvelle année remplie de bonheur, d’amour, de moments spontanés et surtout, de moments pour penser à vous!!! Que la santé soit au rendez-vous et n’hésitez pas à accomplir de bonnes actions, aussi simples soient-elles, elles peuvent parfois rendre un service énorme!!! Prenez soin de vos marmots 101, ils sont si précieux!!!!

 

xxx

Tu sais mon trésor, depuis que le diagnostic provisoire est tombé, nous avons vécu plusieurs étapes… Il y a eu la tristesse, parce que déjà, maman a peur d’avoir peur… Je m’explique: comment chemineras-tu? Comment sera ton entrée à l’école? Comment trouveras-tu tes enseignant(e)s? Est-ce que tu réussiras à te faire des amis facilement? Est-ce que ton entrée au secondaire sera facile ou ardue? Est-ce que tu seras en mesure de te débrouiller au secondaire? Comment feras-tu lorsque maman ne sera pas là? Est-ce que tu feras un métier que tu aimeras? Est-ce que tu auras des enfants? Et toutes ces questions, ce sont des inquiétudes que je me créent moi-même… Ces questions, tu ne te les poses pas du haut de tes trois ans. Toutes ces peurs, tu ne les ressens pas et tu ne les vois pas. C’est moi seule qui vois trop loin. Mon garçon, maman aura bien des choses à apprendre… L’une d’entre elles est de vivre le moment présent et d’apprécier chaque petit bonheur que tu m’apportes. Mais c’est un apprentissage qui ne se fera pas du jour au lendemain. Parfois aussi, j’aurai des rechutes. Tu verras aussi peut-être des larmes couler sur mes joues. Non pas parce que je serai triste, mais parce que tu m’auras fait constater que dans la vie, chaque petite victoire doit être appréciée grandement… Peut-être aussi que le diagnostic disparaîtra et n,est pas permanent. Mais peu importe, chaque jour, je te verrai évoluer et ces petites victoires, je les inscrirai pour que toi aussi tu puisses les voir et être autant fier de toi que moi je le suis. Tu arrives bientôt à trois ans, et je ne sais pas encore si tu arriveras à comprendre toute la complexité et la subtilité de la communication, des émotions, des « non-dits », du langage non-verbal, des expressions faciales… Cependant, je peux te promettre que je ferai toujours tout pour que tu sois heureux et que tu puisses t’épanouir. Après tout, c’est le rôle de tous les parents, pour tous les enfants du monde… Je tenais simplement à te le promettre pour que tu ne l’oublies jamais! Et pour citer les paroles d’une personne qui ne s’en doute peut-être pas, mais qui m’a énormément aidée en m’écoutant (il se reconnaîtra en lisant la prochaine phrase): « Ta vie sera parsemée de petites victoires et de petits deuils. À toi de porter ton attention sur les victoires et non les deuils… »

Si tu ne comprends pas plusieurs des phrases écrites plus haut, c’est parce que je manque de pratique pour exprimer mes sentiments de façon concrète… Alors mon trésor, il me fera plaisir de m’asseoir avec toi et de te les expliquer!

Je t’aime mon ange, et saches que je serai toujours là pour t’encourager et apprécier tes « victoires » à toi!

Maman xxx (qui ne se sent pas Maman 101 en ce moment, mais qui y travaille très fort)!!

Bonsoir chères confidentes,

Ce soir, je vous interpelle ainsi puisque j’ai besoin de vous exprimer mes sentiments… Après avoir lu ce message, ma vie changera… en quelques sortes! Je ne pourrai plus revenir en arrière, car vous saurez…

Depuis que notre petit homme est venu au monde, il nous a fait rire, nous a fait pleurer de joie, nous a fait pratiquer notre patience et nous a donné le sourire à tous les jours! Notre fiston, nous l’avons vu évoluer de jours en jours. Peut-être à un rythme plus lent que les autres, mais rien ne nous inquiétait vraiment. Un petit retard ici, un petit retard par là, mais toujours rien de concluant. En tant que parents 101, nous nous disions: il avance à son rythme et nous devons faire confiance à notre garçon!

Pas du genre à vouloir se faire bercer le soir pour s’endormir, il préfère regarder son émission favorite en venant parfois nous chercher pour la lui remettre s’il ne s’est pas endormi… Pas du genre à donner tout plein de bisous ou faire de gros câlins, il me demande quelques fois de le prendre dans mes bras ou aime se faire consoler s’il s’est fait un « bobo » comme il le dit avec sa petite voix toute douce! Pas du genre à jouer avec dix amis en même temps, il préfère jouer avec sa petite soeur ou s’asseoir avec papa ou maman pour faire des blocs « pic-pic »! Préférant passer incognito en arrivant à la garderie le matin, au lieu d’être accueilli à bras ouverts par une gardienne formidable! Préférant me dire « bye-bye » au lieu de venir se faire serrer dans mes bras le matin, je quittais la garderie toujours avec un petit pincement à mon coeur de maman… Pourtant, il prenait le temps de me dire aurevoir! Depuis qu’il est tout petit, avant même qu’il marche, nous étions impressionnés par sa curiosité à découvrir le fonctionnement d’une porte, pour réaliser plus tard que le but n’étant pas nécessairement de comprendre, mais plutôt d’observer sans relâche… Nous étions toujours entre deux positions; notre garçon était-il tout simplement indépendant et présentait quelques retards de développement ou présentait-il plusieurs indicateurs du spectre autistique??? Nos doutes grandissaient à l’observation de plusieurs signes: une peur du Père Noël, une rétissence à porter un costume d’Halloween, des crises de colère persistantes et intenses, une nouvelle obsession pour tout ce qui se nomme « ballon » ou « balle »… De douter, déjà je me disais que je sous-estimais mon garçon. Un sentiment de culpabilité me rongeait… Par contre, d’avoir la confirmation d’un diagnostique provisoire, c’est la tristesse qui me ronge… Les gens autour de moi ont beau me dire que mon petit homme  évoluera, et qu’il nous surprendra, qu’il ira loin, que son autisme est léger, mon coeur de maman a de la peine et de la douleur… Pour me consoler, les gens me disent qu’on doit se compter chanceux que ce ne soit pas une maladie grave… C’est vrai, mon petit homme semble heureux, il est en santé et enjoué… Il sera entouré d’amour toute sa vie. Pourtant, dès que j’y pense et que j’entrevois l’avenir, ma gorge se coince… Les larmes montent et mon coeur de maman est brisé. J’ai peur qu’il soit rejeté à l’école, j’ai peur qu’il éprouve de la tristesse à son entrée à l’école, j’ai peur qu’il éprouve des difficultés d’apprentissage, j’ai surtout peur que le regard des gens qui le croisent ne soit plus le même que lorsqu’il était bébé et que personne n’était au courant… J’ai peur des étapes qui ne sont pas encore là…

Lorsque je relis mon texte, en fait, je trouve mes sentiments égoïstes. Ce n’est pas ma vie qui est changée après tout, c’est celle de mon fiston. Courageux et fonceur comme il est, c’est la confiance en ses capacités qui doit me tenir debout et fière! Mon petit trésor sera unique en son genre, et si cette annonce s’est mise sur notre route, c’est parce que nous sommes des parents capables d’y faire face et d’accompagner notre petit homme! Mon petit garçon 101 continuera tous les jours à me faire sourire, à me combler, à me surprendre et à m’épater! Et de notre côté, parents 101, nous continuerons tous les jours à lui donner tout l’amour du monde! Cette perception, malgré ma peine, est gravée dans mon esprit et à chaque seconde qui passe, je ne cesse d’y croire!

* Mathis, saches que maman et papa seront toujours là pour toi!!!!!xxxxxxx

Dilemmes 101

L’autre matin, super woman 101 que je suis, j’ai décidé de mettre mes deux papoutes 101 dans la poussette jogging et de partir m’entraîner. Prévoyante comme pas deux, j’ajoute à mon sac des collations, du jus (ne grincez pas des dents les mamans, je sais que le jus n’est pas l’idéal et que les enfants de moins de 3 ans devraient seulement boire du lait et de l’eau, mais mes deux gloutons difficiles ne veulent rien savoir de l’eau) et quelques jouets pratico-pratiques. Ça y est, j’ai tout ce qu’il me faut, je suis prête à faire mon entraînement de………………. 30 minutes avec tout mon bagage!!!! J’entends déjà le commentaire des papas 101 de ce monde: « Tu ne pars pas pour deux jours, mais seulement pour 10 minutes! » Bref, je peux enfin partir et laisser libre cour à la course!

En revenant, je passe toujours devant un parc où il y a quelques jeux pour enfants. Je sais pertinemment que si j’y arrête faire escale, le temps passé dans ces jeux ne sera jamais assez long pour satisfaire le bonheur de mon garçon… Alors tout en revenant vers ce parc, je suis en dilemme: Est-ce que j’arrête et je laisse jouer mon garçon au risque d’assister à une méga crise et de courir après lui lorsque viendra le temps de repartir ou je passe tout simplement devant sans m’y arrêter puisque visiblement, mon garçon est bien dans la poussette??? Et bien, il faut croire que le bonheur de mon petit homme passe toujours devant les « joies du terrible two », parce que je décide de m’y arrêter! À moins que ce soit mon côté sado « maternité » qui l’emporte!haha!!

Bref, effectivement, mon flair de maman avait bien vu: « Viens mon garçon, il est temps de repartir! » Aussitôt dit, aussitôt reçu par mon fiston qui s’agite et tente de se réfugier dans une cabane pour enfants dans l’espoir que mon oeil de lynx ne le voit pas! Alors pour absorber le choc, j’ai apporté des petites collations et dès que j’ai prononcé la phrase magique (Viens manger ta collation mon garçon!), mon petit glouton est venu s’asseoir dans la poussette pour dévorer!!! Mais après deux ou trois tactiques de la sorte, il me voit maintenant venir de loin quand je prononce le mot « collation » durant une activité amusante!!

Alors je suis maintenant encore à la recherche de tactiques subtiles pour éviter les crises et passer un moment tout simplement agréable au parc!!!!

 

Un des gros avantages de mon retour au boulot, c’est qu’une fois l’été arrivé, je me sens vraiment en vacances! Plus de réveil-matin, plus de déjeuners à la course, plus de crises pour habiller les enfants, plus de sac à couches à préparer tous les jours, etc… C’est certain que pour quelques mois, mon réveil-matin sera les gazouillis de mes deux adorables petits humains 101. Les déjeuners à la course feront place aux supers déjeuners fruités et parfois chocolatés de maman 101. Les crises d’habillage se transformeront en mon nouveau patois: « On choisit nos combat »!! Alors si mon petit homme ne veut pas s’habiller en se levant, rien ne presse, car maman 101 peut attendre très longtemps!! Les sacs à couches quotidiens feront place au bagage pour aller faire un tour à vélo ou une journée à la plage avec un pique-nique format géant pour mes glutons 101! La belle vie quoi?!! Une seule ombre au tableau: la culpabilité de ne pas faire le ménage alors que j’ai du temps, la culpabilité de ne pas jardiner pendant la sieste de mes deux bébés, la culpabilité de grignoter l’après-midi, la culpabilité de dépenser une petite fortune parce que nous irons en voyage, etc… Heureusement, et je vous le conseille aussi, notre esprit de « survie » lorsque la routine est installée (survie en raison du manque de temps constant) se transforme en esprit voyageur lorsque le beau temps arrive!!! Si malheureusement, vous n’avez pas la chance de profiter à plein de la saison estivale en raison du travail, tentez de profiter au moins des belles soirées. Que le ménage attende les jours de pluie, l’été, on se pointe le bout du nez à l’extérieur!!!

Si j’écrivais un livre avec mes articles de blogue, je crois que ce serait le titre!! Lorsque j’étais petite fille, et même à l’adolescence, j’avais l’habitude d’écrire un journal intime racontant tout tout ce qu’il m’arrivait dans ma jeune vie! Pourquoi  ai-je perdu cette habitude?? Pourquoi ne prend-on plus le temps lorsque nous sommes mamans, de faire des petites choses comme ça, qui nous font un bien fou?? Par manque de temps?? Je ne croirais pas… Par manque de volonté?? Je ne croirais pas non plus… Peut-être tout simplement parce que notre coeur d’enfant est plus loin que l’on ne le pense?! Et bien je crois que je vais m’y remettre. Avouons aussi que de chialer sur nos mauvais moments de la journée par écrit est un excellent exutoire ou un bon « défoulatoire » et permet du coup à papa 101 de se reposer les oreilles!!!haha!!